frédéric netter
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Le Bonheur, mon cher père, est fait pour les bestiaux... ou pour les saints. J'y ai donc renoncé, depuis longtemps. Mais, à défaut de bonheur, je voudrais, au moins, la paix, cette inaccessible paix, que les anges de Noël ont, pourtant annoncée, sur terre, aux hommes de bonne volonté !
Léon Bloy
Comme tout départ le commencement était sombre, sombre à bien des égards : sombre comme ces lieux où l'on se défendrait d'aller, non comme pour ignorer la lumière dont ils étaient porteurs mais parce que se sachant bien plus apte à n'en recevoir que des éclats fugitifs ; sombre comme la pénombre pour un œil qui n'y serait pas habitué ; sombre aussi comme des silences, autant de masques déposés sur ce qu'ils taisaient.
L'obscurité pourtant n'y emportait pas la douceur mais au contraire la soulignait, l'éclairait.
Timidement alors avancer, regarder, s'ouvrir, s'immiscer, accueillir, retenir. Pour beaucoup cela ressemblerait peut-être à un labyrinthe, surtout dit ainsi, mais il suffisait de suivre, d'attention, de suivre une lueur ou un souffle comme autant de paroles pour rompre le silence, d'écouter et d'apprendre ; de suivre et, ce faisant, lentement de s'y laisser prendre.
Cela n'aurait rien d'un jeu pourtant.
Et après ?
Marcher à petits pas, à l'époque de la course effreinée et habituellement aveugle, vers tout ce que nous ne ferons sans doute bien souvent qu'effleurer avant que le sens de lui-même ne se dérobe sur un abîme. Salutaire ?
(Chaque photo, chaque fragment comme...)
Une invitation. Invitation à laquelle je ne pourrais ni ne saurais prendre part (autrement qu'ainsi).
À.
frédéric